Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Etienne CHAMPOLLION

L’Ame Hippolyte

Jour d’été, les volets avaient fermés leur gueules,
La beauté était là suant un large pleur,
Et des fleurs en cartons miraient l’âtre et l’ampleur,
Des mes amours fanant sans prières et veules.

Dans ce cachot hurlant une peine insonore,
Le néant mastiquait dans d’atroces langueurs,
Mon cœur pourri, dehors de cent milles vigueurs,
Chantaient de blancs corbeaux sur ma noire pléthore.

O Femme ! faucheuse ! étranglante lueur !
Tu ne fus dans mon ciel que des rayons horribles,
Asséchant au zénith les roses inaudibles.

De ta faute à présent je me fais le loueur,
De l’Ennui, De l’Ennui, l’œil ouvert et livide,
Sur une Ame Hippolyte ainsi que sur le vide.