Ô mon lointain Amour, Ô ma douce perdue, Bien au-delà du Temps qui fut de nous vainqueur, Au secret de mon Ame et jamais confondue, La courbe de vos yeux je m'en souviens par cœur.
Si profonds qu'on s'y noie ainsi que des étoiles, Et je m'y suis perdu amoureux et naïf ; Deux yeux parfums de nuit qui furent à mes toiles, La mystique couleur et le mélodieux riff.
Deux opales en fleurs, source de mille perles, Qu'encore mon mouchoir garde comme tombeaux, A ces bijoux éclos de vos diamants jumeaux.
Renaît comme un printemps où sont sifflants les merles, Quand au long souvenir s'en vient dans sa splendeur, La courbe de vos yeux dont est sculpté mon cœur.