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Ernest PARDO

Mylord, était mon chat

Mylord était mon chat et je l’aimais.
Comment le décrire,comment en parler
Sans sentir en moi,la tristesse m’envahir
A la seule évocation de son souvenir ?

Quand il est apparu voilà déjà deux ans
Je ne savais pas encore, qu’au fil des jours
Entre lui et moi naîtrait un sentiment
D’estime, d’affection, de tendresse et d’amour

Un matin de printemps,
Il avait disparu
Et durant de longs mois
Je ne l’ai plus revu

Il m’est revenu il y a une semaine
En piteux état, malade, amaigri
La gueule ensanglantée, le corps endolori
Affamé, sauvage, m’affligeant de peine

Il semblait me dire « Je suis de retour
Mon ami, mon maître, j’ai besoin de toi,
Occupe-toi de moi, viens à mon secours
Je ne vais pas bien, sauve-moi »

J’ai tout entrepris pour le guérir
Voulant retrouver ce superbe animal
D’une intelligence extrême, placide, gentil et docile
Qui comprenait tout d’un geste ou d’un regard

Quelques brefs instants me reviennent en mémoire
Je les ai vécus sans y prêter attention
Leur souvenir surgit mélange de joie et de désespoir
M’inspirant ces vers en guise d’oraison

Mon chat, ce félin, tout en douceur
Miaulait tous les matins, réclamant son câlin
Se frottant à moi pour m’imprimer son odeur
Et se contorsionnait sous la caresse de mes mains

J’observais son minois et ses grands yeux verts
Sa robe de couleur sombre, parsemée de clair
Son allure souveraine, son pas silencieux
Son port hautain et majestueux

Ses pattes de velours qui dissimulaient ses griffes
Rappelaient que mon chat docile, pouvait d’un geste vif
Se transformer en l’espace d’un éclair
En un redoutable tigre, un fauve, une panthère

Je le voyais étendu sur sa petite carpette
M’observant silencieux, l’air indifférent
Je posais doucement ma main sur sa tête
Et il fermait ses yeux en ronronnant

J’étais subjugué par cet animal fabuleux
Discret, délicat, dépourvu de parole
Qui, par sa seule douceur obtenait ce qu’il veut
Et se contentait de ce qu’on lui donne