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Eric Paul ANDRIEU

Juste en cas d’une Très Très grande Envie (sonnet)



Pour proprement décacheter cette enveloppe,
Un bon coupe-papier aurait seul fait l'affaire.
Alors pourquoi l'avoir hâtivement rompue
Du doigt et de la main ?

Si on ne la lit pas du moins on la regarde
N'étant que plus surpris d'agrandir la blessure.
Mais une main amie en aura seule ouvert
Et refermé le cœur.

Voilà bien ma raison, à nulle autre cadette.
C'est la seule qui soit pour que quelqu'une y mette
Quatre doigts et le pouce.

C'est à n'en pas douter un bien curieux loisir.
Mais de ma vie je n’eus... je n'ai pas souvenir,
Qu'une main fut si douce !





Montpellier, le 18 mai 1993.
Sonnet épistolaire (premier jet).

In « Fragments sauvés des ruines de mon esprit »
© l’Auteur (tous textes déposés)