La mort viendra ce soir comme vieille complice Car les nuits de Noël sont enclines aux caprices Des fées de la Saint Jean. Et lorsque ma douleur deviendra impossible Je prendrai le chemin que nous trace la Bible Celle des Pauvres gens.
Mon voisin de pallier, il en est coutumier, Chantera son alcool. Pourtant j’étais certain qu’il serait le premier - Funeste Parabole - A grossir la Grand Liste. Quel est donc ce mystère ? Pourquoi dois-je partir quand les cloches prospèrent ?
Je rejoindrai le port un chandail sur l’épaule Mais je sais, j’aurais peur, que la mort ne me frôle, Craignant de prendre froid Aux premières lueurs. Quand la nuit s’amenuise ! Quelques vieux enrhumés que l’alcool fraternise Sautilleront de joie.
Vers le nord, presque nues, les lumières des tours Quelque part vers Canto S’éteindront comme moi, et la pluie, de velours, Caressant mon manteau, Suspendra son rideau en un vain bâillement Dans un cri de douleur. La Mort, là, lentement.