La tempête a soufflé à l'autre bout du monde Noyés en un instant des hommes se sont tus Comme fétus de paille dans la terre profonde Ils ont rejoint une île dont on ne revient plus.
Les violettes sont là discrètes et parfumées Où es-tu donc passé toi qui les aimais tant Les senteurs s'évaporent vers toi que j'ai aimé Sémaphore brisé qu'emporte le courant.
En parcourant mes joues les larmes parcheminent La peau qui s'est plié à ces marques du temps Ces chagrins et tourments qui peu à peu ravinent Nous font ce que nous sommes de l'hiver au printemps
La terre est si petite, sur elle nous dansons Et ta maison n'est plus que des pierres entassées Mettons nos habits rouges, chantons une chanson Laissons couler l'amour de nos coeurs encrassés...