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Elisa Tanzi

Introspection

Yeux clos, lorsque je puisais dans les tréfonds de mon âme
Je me retrouvais plongée dans un palais vide, inanimé, parfaitement sculpté
Comme si un voleur avait dérobé tout objet
Pourtant rien de matériel ne pouvait face à cette prestance vacante, orner davantage cet édifice mortuaire
Tout est de noir, de blanc de gris, et dans cet espace petit malgré les mesures infini, je n'étais rien.
Je n'existais pas, je n'étais qu'une dissonance spirituelle, qui écoutait l'hymne mélancolique de la vie déchue
Dans un silence figé tel une statue
Le seul reflet teinté dans ce pays des songes endoloris
Était cette lueur bleue qui peinait à être dans ce brouillard dilué de larmes salées: vapeurs suffocantes
Semblant à un feu follet, je la suivais aveuglément dans l'espoir d'une porte enchantée
lorsqu'un vent provenant du néant s'acharne sur elle
La flamme s'agite, folle, elle se vide.
une fois éteinte elle regrette de n'avoir pu rester de marbre face à ses émotions bariolées qui tempêtent en elle
Elle se laissa, comme par choix, murée
L'extérieur la faisait tressaillir et cette joie qui fusait en elle
La complétait à tel point que la contrôler était impossible
Car la lueur préférait oublier, et que cette sensation était un besoin
La liberté ne faisait que la brider devant des possibilités riches et multiples
Comme elle aimait se laisser aller, elle se jeta dans les bras de celui qui avait le pouvoir de la détruire
Se jouait des conséquences et prétendait accepter les aléas
La petite flamme fut engloutie dans des eaux claires
Car dans ce monde il n'y a pas de profondeur, car il n'y a rien de plus obscur que les cieux, dont la lumière rend fade et brûle les ailes.
Dans ce monde, l'eau cristalline n'a de fins, comme le passé et le futur n'existent point
Et que pour ainsi dire une partie de moi n'est pas dans les tréfonds de mon âme
Et c'est dans cette pureté immaculée que je me retrouve, là où il est si facile de se perdre, où tout est moi et que moi je ne suis rien, ainsi est mon apothéose songé comme une dérive
Je suis cette lueur , dans ce palais froid
Je suis cette somnolence et cet engourdissement qui parfument l'atmosphère
Je suis cette quête éternelle et ce désir inassouvie
Et je reconnais que ce besoin de m'enivrer et que toutes mes erreurs sont moi
Je suis ce chaos et ses apparences de force tranquille
Mes fautes me trahissent et par la fatalité dont elles m'imprègnent, elles m'insufflent l'espoir
Et malgré ma volonté je leur fais écho, mais il est de mon devoir de lutter contre mes maux afin de m'élever comme l'ont fait mes héros