Tout l'amour qu'une mère offre dès la naissance Vous berce pour la vie et peint votre avenir Des teintes d'arc-en-ciel en sa magnificence Que l'on a bien du mal à fixer, retenir.
Le vent dans les roseaux, ce chant de la nature, Berceuse d'une vague ou des flots dérivants... La rose offre son coeur au parfum d'aventure, Tout laisse un héritage dans les voix des vivants.
J'ai tout voulu comprendre...ô la belle utopie ! Garder l'eau dans mes doigts en ouvrant mes deux mains, Mais j'avais oublié que la mort nous épie Et qu'on ne peut jamais figer de lendemains !
De l'intense soleil qui fait que l'on existe, J'ai saisi la lumière et sa moindre clarté, Avançant sur un fil comme un équilibriste Pour cueillir un bouquet d'espoir et liberté.
Du triomphe naïf au revers qui renforce, De l'argile à la chair d'où l'on naît chaque nuit, On se construit une âme où le grand feu s'amorce Pour y brûler les jours dans la flamme qui luit.
Mais le vent qui nous pousse à l'escapade brève Nous emporte très vite avec ses noirs chevaux, L'espace d'un instant vers l'inconnu du rêve Cachant le vide ou l'or des horizons nouveaux.
Dans le fond de mes yeux, au creux de mon oreille, Il restera toujours les couleurs et les sons, Ton image éternelle à nulle autre pareille Et tes ardents baisers, mes plus belles moissons !