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Dominique SIMONET

Il était une fois !

Il était une fois , une belle romance...
Oui, c'est toujours ainsi que l'histoire commence :
Avec toute l'ardeur qui mûrissait en moi
Et ces mots de velours se dévoilant pour toi,
Rêvant de l'avenir, bâtissant notre monde
De rayons de soleil et de terre féconde.
On voulait se surprendre, à jamais se garder
Sans se perdre des yeux , toujours se regarder...
Car aimer c'est cela, quand rien n'est illusoire
Et le moindre péril semble bien dérisoire
Pour laisser cette place aux merveilleux instants,
A l'horloge des jours qui voit courir le temps.

N'ayant rien oublié de nos baisers de fièvre
Cachés dans un écrin, tel un bijou d'orfèvre,
Aussi doux que le soir la caresse du vent,
Dans le creux de la nuit, je l'entrouvre souvent !
Car chaque souvenir reparaît et se fige,
Une rose d'été refleurit sur sa tige
En mélange d'amour et d'espoir éperdu
De deux coeurs attachés, par les fils confondus !
Comme il est beau d'aimer, de s'entendre et de vivre
Et tourner de sa vie une page du livre,
De tous ces mots fanés que l'on conservera,
Quand le temps passera...quand le temps passera...

La ronde des saisons fait que l'on se ressemble,
Si l'un de nous a froid, c'est le bonheur qui tremble...
On ne vit que pour l'autre en ne le disant pas,
En s'apprenant sans fin, chaque jour pas à pas.
Et demain nous aurons, en guise de mémoire,
Les bons moments écrits aux lignes du grimoire,
L'aventure étalée au ciel en lettres d'or,
Ce que nous laisserons en ultime trésor :
Un amour rayonnant qui fut notre fortune
Bien plus que l'univers, notre étoile ou la lune !
Alors, encore un peu, nous deux on l'écrira,
Le temps, lui, s'en ira...le temps, lui, s'en ira...

Les ans forgent les liens, l'acier de l'habitude,
L'apparence tremblée, un brin de lassitude,
Déposent leur poussière en nos cheveux épars,
Mais fixent des éclats au fond de nos regards !
Ils mettent doucement, dans nos étés, l'automne,
Du pastel au tableau de ce coeur qui s'étonne
De se voir fatigué, de se sentir trop vieux,
En lançant un clin d'oeil vers la voûte des cieux !
Mais, ta main dans la mienne et le front qui se plisse,
Nous, nous échangerons un sourire complice
Et de l'éternité le temps nous vêtira,
Puis il s'arrêtera..puis il s'arrêtera...