Heurtoir et porte monumentale Ouvrent sur un hall immense. Et là, la visite commence. Juste, au dessus d'une petite table Trône grand-père majestueux et hautain Appuyé sur sa canne à deux mains. Son regard, bien que lointain Nargue un de ses cousins, Qui lui fait face sans ciller Dans un énorme cadre de bois ciré. Sa voisine, jeune femme éthérée Était de son temps sa douce fiancée. Grand-mère est suspendue dans l'escalier. Vieille dame, dans sa robe austère, Elle attire l'œil sans en avoir l'air. Dans son doux regard, on y lit Tous les épisodes de sa vie. Dans le corridor, une lointaine tantine Devait être une coquine, Vu l'allure de sa ronde silhouette Et de ses blondes bouclettes. Tout au long des couloirs La famille dévoile son histoire. Du Maréchal des Logis, au corsaire rougeaud Chacun dans son cadre vieillot Nous laisse un message du temps passé A jamais sur la toile fixé.