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Didier Colpin

Sous la pâleur du jour...

Le soleil dans sa pluie inonde les contraires
La vie est un yoyo mais dans le doigt de qui
Nos rires et nos pleurs ne sont que temporaires
L’infini se rétracte et devient rikiki…

L’étoile du hasard trace l’itinéraire
Et sur un tapis vert nous place quelque part
Mais au bout l’entonnoir est pour tous funéraire
Ici l’éternité n’existe que dans l’Art…

Nous devons tous souffrir de bien des arbitraires
Mais notre cœur ému désire s’attendrir
Il aime voir vibrer l’onde où l’on est tous frères
Mais trop souvent nos cieux sont là pour s’assombrir…

L’Humanité serait quelque peu bipolaire
La lumière et le noir dessinent son portrait
Le doute ainsi présent n’est pas pour lui déplaire
L’affable quant à lui se montre bien distrait…

Je souhaite avancer d’une marche légère
Sans aucun sentiment d’être comme engoncé
Dans un monde où la Paix n’est pas une étrangère
Mais ce balbutiement comment donc l’énoncer…

Bien sûr que constamment l’homme court l’homme espère
Dans sa course il promet -négligeons quand il ment-
Pourtant plus que souvent comme faisant la paire
Les pièges les faux pas viennent conjointement…

L’espoir est-il construit d’épais murs tout en verre
Que l’on ne peut briser son désirable fruit
Demeurant qu’une quête au sein d’un vrai calvaire
Qu’un désir de silence au milieu d’un grand bruit…

Alors reste l’alcool en puissant somnifère
Il sait faire dormir juste en dessous du sol
Les choses sont ainsi mais que pourrais-je y faire
Le clair est-il caché relève-t-il le col…

Dans la fuite en avant d’un grand cri libertaire
L’ordre de la révolte essaime sous le vent
Narcisse vient briser la crainte identitaire
La haine et le courroux règnent dorénavant…

La lune en son zénith blanchit nos cimetières
Tous les modes d’emplois sur le bonheur en kit
Savent délimiter de cruelles frontières
Il faudrait au final en dresser un audit…



Dans cet inachevé la saveur est amère
Il reste à conjuguer le beau verbe rêver
La mort sait se montrer notre authentique mère
Nous sommes son fœtus quelque temps conservé…