Dans l’ombre de moi-même où doucement je vais A grands puis petits pas j’avance et je recule Le souvenir d’hier -demain je le rêvais En paisible clarté loin de tout crépuscule- N’est qu’un coffre au trésor fait de faibles rivets…
Dans l’ombre lumineuse où par hasard je marche Des antiques saveurs comme des belles fleurs Percent tout ce limon d’une noble démarche Voulant coloriser les étranges pâleurs Qu’agite avec vigueur un sombre patriarche…
Dans l’ombre noircissante où trop souvent je suis Des présentes saveurs agissent comme un leurre Mais pourtant malgré tout toujours je les poursuis La vie est oxymore un clair-obscur m’effleure… Aujourd’hui tu construis demain tu déconstruis…
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Dans l’ombre de soi-même où les hommes s’ébattent Qui peut tenir serein nu seul face au miroir Vers quel futur destin l’existence nous hâte Aucun meuble à ranger n’aurait qu’un seul tiroir Jonglant entre ceux-ci l’homme est un acrobate…