Il marche solitaire sur le rivage En remontant le col de son imper sombre J’entends les silences de ce personnage Percevant tout ce qu’il fuit et qui l’encombre
Il ne parvient pas toujours à éviter Les flots de souvenirs qui surgissent en vagues Assaillants son âme pour l’éclabousser Et qui viennent s’échouer telles des algues
Le froid piquant des embruns rougit ses yeux Contemplant le ciel en écoutant les mouettes Il se rappelle de son passé heureux Aujourd’hui fracassé et tombé en miettes
La clarté pâle du jour d’hiver décline Il devrait penser maintenant à partir Il plane dans ce blues gris qui le câline Et rentrer là serait un peu comme fuir
Ce fatras de vagues évoque ses orgies Mélange d’idées redessinant le monde Sourires de vingt ans et douces folies Réminiscences comparables à une onde
Dans la pénombre qui nait marchant sur l’eau Une femme drapée de noir vient vers lui L’invitant d’une main osseuse et tendue Les illusions meurent et son heure est venue Appel du néant il laisse son ennui Oubliant que la vie sait être un cadeau