Le doute pour certitude assis sur tout le visible Conscient de l’invisible ainsi que de l’infini Conscient qu’il n’est qu’un prisme en face de l’indicible Que la parole trahit d’un concept qui l’aplanit Qui l’écrête et le réduit pour qu’il nous soit accessible…
Le doute mène à l’orgueil s’il est au-dessus de tout S’il est le centre du monde et s’il se mute en doctrine Se montrant affirmatif ayant aussi son tabou Alors l’homme fait de lui l’absolu mis en vitrine Et par la même l’orgueil s’y retrouve pour beaucoup…
Le doute conduit aussi simplement à la prudence Il ne devient pas un dogme il en a beaucoup trop vu Sombres credo de la mort refusant la dissidence Le dépotoir de l’Histoire en est bien assez pourvu Alors la prudence n’est pour finir qu’une évidence…
Le doute en point de départ au final chacun le sien Le doute en point d’arrivée au début chacun sa voie La terre a-t-elle un destin l’homme est-il le fils de rien Le doute est-il un abri fait-il de nous une proie Le doute est chassé par l’un mais un autre l’entretient…