Parce que notre horloge est un cadran solaire A chacun son timing à chacun son midi A chacun son bonheur à chacun sa galère Dans un temps louangeur ou dans un temps bandit Quelquefois magnifique et parfois enlaidi Qui nous voit apaisé qui nous voit en colère…
En fait nous vivons tous éloignés de Greenwich Même si le soleil nous sera sans issue Entre les deux néants nous sommes son sandwich Même si l’existence est soi-disant cossue Elle est dans un clin d’œil à peine entraperçue Et trop rapidement se termine son speech…
En fait le monde est fait d’univers parallèles Les jeunes ont le leur tout comme aussi les vieux Et c’est pareillement qu’ils se montrent bien frêles Celui qui les rassemble est celui des aïeux Il n’est qu’un grand silence où pleurent nos adieux Vanité des désirs petites ritournelles…
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Parce que nous allons dans cette déraison Nous oublions souvent que la polyphonie Voit des sons différents se mettre au diapason Pour produire au final une belle harmonie Loin du temps querelleur et de sa tyrannie Voyons tous les vivants comme une fleuraison…