Éternellement là l’infini nous contemple Perdue en son miroir l’humanité s’ébat Chacun conçoit le temps comme une parure ample Comme un chacun pour soi qui ne fait pas débat Si Kronos est un dieu l’existence est son temple…
Éternellement là s’agitent des poupons Fierté de leurs parents charmés par leur jeunesse Alors que sur le temps ils ne sont que des ponts Qui tous s’écrouleront avant que demain naisse Ils ne resteront pas ces tout petits fripons…
Éternellement là se mélangent les âges Le bébé le plus grand et même le vieillard Derrière et puis devant voyons-nous ces sillages Ou nous contentons-nous de cet épais brouillard Aux nombreuses lueurs trop souvent chronophages…
Éternellement las sans voir un autrement S’envolent les humains volatiles arômes Tous recherchent un Graal qui peut-être leur ment Bien que très divisés -voyez leurs idiomes- S’ils cherchaient le bonheur ? C’est cela sûrement…