Tous les rires d’hier comme ceux d’avant-hier Entre tous les tombeaux vont résonnent frémissent Sûr de lui calmement le temps toujours est fier Toujours il nous attend drapé de son abysse…
Pendant quelques années survit le souvenir Quelques fleurs quelques pleurs se posent se déposent D’un Je t’aime muet qui sait se maintenir Qui ne s’en remet pas l’absence est une hypnose…
Et puis tout disparait les proches les amis Le souvenir se meurt les tombes s’abandonnent Rien ne se négocie et pas de compromis C’est ainsi qu’au final il ne vient plus personne…
Dans notre immense cirque et dans nos nombreux zoos On joue un numéro n’est-il qu’un subterfuge Pour oublier demain -qui nous glace les os- Qui jamais ne s’évite il n’est pas de refuge…
Pour certains la sagesse est dans le dénuement D’autres vont préférer le luxe ou la luxure Au final tous seront de la mort un amant La vie est un danger mortelle est sa morsure…
…
Quelques dents sont tombées d’autres sont de travers C’est ainsi que toujours sourient les cimetières -Les tombes dans le temps souffrent de ce revers- Mâchoires édentées loin des heures altières…