Le temps n’existe pas tout demeure immobile Cette immobilité ne manque pas de style Chaque arrêt sur image aime à le souligner Comme un tableau de maître authentique et signé…
Universellement tout s’offre à l’identique Dans un même bonheur dans le même tragique Rien n’est jamais nouveau tout est déjà connu L’Homme dans ses émois demeure à jamais nu…
D’hier jusqu’à demain l’Enfant cherche sa mère Le beau de cet instant n’est jamais éphémère C’est pour toujours qu’il vibre en instants éternels Comme le sont aussi les regards maternels…
D’hier jusqu’à demain la beauté de la Femme Est un feu dévorant pour l’ado qui s’enflamme Les pinups de Lascaux les soubrettes de Lui A tout jamais sans cesse illuminent sa nuit…
D’hier jusqu’à demain les tourments et les craintes Assombrissent la vie en pénibles étreintes Etre heureux se loger se soigner se nourrir Restent des objectifs que tous on sait chérir…
D’hier jusqu’à demain la vieillesse subsiste L’humain cherche à savoir pourquoi donc il existe Quand l’un reste prudent l’autre est affirmatif Tout se montre pareil c’est significatif…
D’hier jusqu’à demain la paix du cimetière Rassemble pour toujours -immortelle poussière- Le faible et le petit le puissant l’orgueilleux Sont là sans passion dans un jour oublieux…
Le temps n’existe pas tout perdure immobile Des copiés-collés dessinent le futile Comme l’essentiel les deux savent régner Sur nos joies sur nos pleurs tout est déjà signé…
(1) La confusion sera mon épitaphe - King Crimson Epitah
