Le temps n’efface pas le temps n’efface rien Toujours les souvenirs restent là se bousculent Il n’est pas pour autant comme un historien Qui méthodiquement de l’aube au crépuscule Suit les évènements s’en montre le gardien...
Le temps sait se stopper repartir en arrière D’un arrêt sur image il fait un zoom avant Il divague il zigzague il n’a pas de barrière Il joue avec nos pleurs privés de paravent Qui face à l’avenir sauront faire carrière…
Le temps n’efface pas les marques du vécu -Même si quelquefois la raison nous raisonne- Présent dans notre cœur hier reste invaincu Hier souvent s’agite il égrène il foisonne Intemporel il vibre il reste suspendu…
Le temps n’efface rien mais par contre il écrête Les ondes du tourment venant en ouragan La rougeur dans les yeux sait se montrer discrète Si le chagrin demeure il est moins arrogant Néanmoins sur sa mer sans cesse il nous affrète…
Le temps sait se stopper lorsque survient la mort En subsiste un écho fait de contradictoire On accepte on refuse on cherche un réconfort Est-il dans un ailleurs comme une échappatoire Qui pourrait nous soustraire à cet indigne sort…
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Les choses sont ainsi -suprême certitude- Mais le sceau de l’amour sait se graver en nous Sur la réalité de notre finitude Il sait donner du sens à ces nombreux remous Nés du creuset de cette ultime solitude…
