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Dey Miguel

La justice




J’ai eu de tribunal, le sort de la victime
La piètre impuissance de la naïveté
Aveugle de peine, j’avais l’espoir fondé
Que le glaive vengeur me laverait du crime

Mais les années passant, détresse après détresse
Le requérant d’un jour pour des plaideurs à vie
N’est jamais qu’un pigeon de plus qui les nourrit
Et quand il ne peut plus, ma foi on le délaisse

Car toute institution devient au fil des ans
L’otage d’elle-même, et permet qu’on y pense
Que même si les faits sont pourtant évidence

Il y a procédure qui avec de l’argent
Fera de tout procès une affaire rentable
A défaut il est vrai de justice équitable


Miguel Dey