Vos
poèmes

Il y a dans mon âme une fourbe mémoire,
Une entrave au présent, un pieu qui me retient.
Quelle faute ai-je commise à l'aube de ma vie,
Pour me trouver ainsi éloigné du bonheur ?
Est-il possible, un jour, que je puisse à nouveau
Rendre grâce à la vie qui par un simple hasard
m'a arraché aux limbes ?
Je ne me souviens pas d'aucun moment serein,
Aucune plénitude dans mes pensées obscures.
Un moment de tendresse par-ci par-là parfois,
Bref et sans avenir, fugace et sans consistance
Me retient à la vie.
Une lente agonie dirige mes angoisses
Dans un monde malade dont je suis étranger.
Me donnera-t-il un jour le bonheur d'oublier,
De m'oublier un peu, de me laisser aller ?
Est-ce que je dois attendre ? Est-ce que je dois savoir ?
Dans le silence nocturne, ce soir je continue.
Impression immobile même si le temps passe.
Torpeur du soir, patience. Sommeil profond. Repos.

Pourquoi t'obstines-tu à démonter ta vie
Alors que ton histoire est parsemée de joie ?
Tu choisis les moments les plus sombres et tu chasses
Ceux qui t'ont apporté le bonheur et la paix.
Ainsi, dans ton esprit, les idées noires s'entassent
Et pèsent sur ton coeur alourdi des angoisses.
Quand tu décideras d'apporter à ta vie,
L'insouciance en cadeau, la pluie érodera
Toute ton existence qui deviendra sereine.
Ne choisis que des mots qui guérissent les âmes,
Les mots doux sont magiques et ne pourrissent pas.
Tandis que les mots durs dispersent la tendresse,
Annoncent les ténèbres autant les oublier.
Apprends à relâcher les tensions de ton corps
Et ton esprit sera plus léger et plus souple.

Tes mots semblent sensés mais je ne puis comprendre
Comment un simple verbe pourrait me soulager.
J'ai tant de fois tenté de ne plus écouter,
Ces moroses idées mais en vain c'est certain.
Alors, je me résigne à vivre le malheur
Comme une punition pour mes erreurs passées.
Ces fautes que je vois, sans pouvoir les toucher.
Ma vie est-elle mienne? N'est-ce pas une erreur
Que de croire posséder ce qui semble indompté.
L'indomptable est sauvage laisse le s'échapper
Et quand il reviendra tu sauras l'accueillir.
La patience est ta force, elle ralentit le temps,
Elle permet au sourire de renaître toujours.
Chaque instant est sacré et tu dois remercier
La vie pour ce qu'elle est et ce qu'elle te donne.
Tu désires être libre ? Accorde à l'indomptable
Le droit de l'être aussi et tout s'arrangera.
Faudrait-il que je cède un peu de mes emprises ?
Ne risqué-je pas ainsi de perdre mes pouvoirs ?
Je ne sais plus que faire, mes pensées sont peu claires,
Je vais attendre un peu pour espérer trouver,
Une paix plus durable car je veux bien te croire.
Je vais laisser au temps le droit d'être plus lent.
À mes sens de prendre un peu plus d'assurance.
Alors je serais là juste pour absorber
Une vie plus sereine libérée de ses chaînes.

Oui, je ne saurais trop te conseiller d'aller
Sincèrement en ce sens où tu seras comblé.
Laisse la pluie laver ta mémoire souillée,
Tu pourras apprécier le monde et partager
Ce que tu as appris, ce trésor sans valeur
Et qui a le pouvoir de guérir des angoisses.