Houha ! Il fait si froid à Treblinka ! Les Manteaux noirs portent un lourd parka Et moi je vais nue, en rang et sans bruit. Une Etoil’ jaune m’a dit l’autre soir : Tes parents nous ont quittés dans la nuit. J’ai beaucoup pleuré au fond du dortoir.
Nous sommes piégés dans ce camp avide. Schnell ! Schnell ! Treblinka a le ventre vide ! La neige tombe et blanchit les saignées, Entassement de membres mélangés. Les dragons sont de grandes cheminées Qui fument après nous avoir mangés !
La neige recouvre les tours de garde. Figée, épouvantée, elle regarde Un charnier sanglant glaçant l’atmosphère. Si par chance je pouvais me sauver, Je raconterais aux gens mon calvaire Et Treblinka sous la neige en hiver.