Que les jours sont indifférents à nos malheurs ! Marchant d'un pas régulier au rythme des heures, Ils nous fuient et nous laissent seuls avec nos pleurs.
Enfants du soleil, ils étalent leur orgueil En nous demandant naïvement qu'on les cueille, Sans voir que cette route conduit au cercueil !
Tandis que notre âme se débat dans le noir, Elle entend résonner dehors le tintamarre Des jours vainqueurs et radieux, couverts de gloire.
Seule la nuit glauque laisse entendre des râles, Nos cœurs brumeux se confient à la lune pâle Et les ténèbres nous enlacent dans leur châle.