A Lola, Elias, Matisse, Thomas, Matisse, Enzo, Mathis, et tant d‘autres avant eux…
Il ne faut plus de mots dans vos bouches profanes, Il est temps de montrer à ce Paris ventru, Où la splendeur, la gloire ont fui le macadam, Que l’horreur y jaillit à chaque coin de rue !
Vos pardons me hérissent, vos discours m’accablent Sur le grès des tombeaux à peine refermés Où des enfants meurtris ont été inhumés, Après avoir subi l’abjection implacable !
Vos illusions perdues vous mènent en démence, Peu vous chaut tous ces corps et leurs ombres passées, Il vous importe peu que leurs âmes glacées, Suppliciées, vont hanter des chemins en errance.
Dans ce monde qui fume au feu de la tourmente, Je suis saisie d’effroi quand je songe aux serpents Qui ont commis ces torts, tout en versant leur sang, Les ronces de mon coeur sont emplies d’ire ardente !
Vous respirez le fiel et ce mal qui vous porte, Accoudé au ponton de la haine alentour, Quand sonnera le glas de vos vies, sans recours, Je n’aurai de frisson que pour LEURS ardeurs mortes.
Confessant vos péchés au Cerbère du Monde, Il vous dira alors « Qu’avez-vous fait ici ? Qu’avez-vous fait, dragons dont l’esprit est immonde ? » « Nous avons immolés ! »… « Alors je vous maudis ! »
