Demain résonnera
Demain résonnera le glas de son trépas
Il foulera, alors, ce couloir de la mort,
En cherchant le salut pour son âme à l’aurore,
Mais l’horizon trompeur toujours s’éloignera.
Sur l’autel du saccage au temps du châtiment,
Revêtu de haillons, il fera quelques pas,
Il n’est plus temps, hélas, d’attrition du gotha,
Même le vent têtu l’abandonne au néant.
Une ultime prière avant le jugement
Le laissera honteux aux lèvres du divin,
Son âme, presque nue, consacrée aux tourments,
Il maudira le sort… mais en serrant les mains.
Humains, punissez-moi, mais gardez-moi en vie !
Non, ne m’en privez pas, je vous en prie, de grâce !
Les remords, les regrets briseront ma cuirasse,
Mais, ils seront plus doux que pareille agonie !
Il va mourir sous peux et l’attend le bourreau,
Déjà sur le parvis, il entend le tocsin,
La pleine lune blonde au travers des barreaux
Lui offre sa rondeur… et lui sourit en vain.
Adieu toi mon soleil qui m’offrait ses merveilles,
Le glas vient de sonner, je ne te verrai plus,
Là-haut, au firmament, tremblera sans pareil
L’étoile que j’étais qui ne brillera plus.
Ô tourmenteur féal à la loi du talion
Je te pardonne ici pour cette forfaiture !
Mais sache que, là-haut, t’attend la punition
Quand tu déchireras, ici-bas, ta voilure.
Nous nous retrouverons tous deux au cimetière,
Seuls les corbeaux suivront ta dépouille au caveau
Et nos âmes damnées hanteront les enfers
Dans leur fange pourrie, putréfiées au tombeau.
