Arménie, Israël, même combat
Ô toi, belle inconnue, je connais tes attentes.
Je sais tous tes chagrins, tout comme tes secrets,
Ton passé torturé te suit et se lamente
Sur les vies immolées au fil du couperet.
Même si ton présent est empreint d’au-delà,
Chaque instant de douleur fixé en ta mémoire,
Même usée par les ans qui ont couru déjà,
J’entends battre ton coeur qui s’est remplit d’espoir.
Longue est la cicatrice et froid est le destin,
Celui qui vous mena aux confins de la terre,
Où des bourreaux sans loi, avides assassins,
Ont volé tant d’esprits voués au cimetière.
Aujourd’hui chaque instant vous semble éternité,
Car à nouveau s’ébauche au bout de l’Orient
D’autres dominateurs venus d’Azerbaïdjan
Prêts à revendiquer ce bout de terre aimé.
Je vous comprends si bien, car d’heurts en escarmouches,
Il y a un pays dans le Moyen-Orient
Où tant d’âmes perdues reposent sur des couches
Tués par des bandits… les mêmes sûrement !
Il est des horizons en lames de rasoir,
Dont les belligérants se targuant d’arrogance,
Témoins indifférents, lorsque descend le soir,
Vont tuer l’innocent dans le froid du silence.
Ne baissez pas les yeux et reprenez courage
Ne tremblez pas, allez, je vous sais aguerris,
Les sables du désert sont remplis de mirages,
Mais liés contre la mort, la victoire les défie.
Et nous vivrons debout, l’esprit vif et rebelle,
Libres et vigoureux, dans nos fiefs souverains,
Personne ne pourra nous chasser sans duel,
Et tout souffle mauvais viendra à nous en vain.
Alors nous croquerons à pleines dents la vie
Nos regards insoumis tournés vers le soleil,
Dans le noir océan, se noieront dans l’oubli
Tous les vestiges gris de nos nuits sans sommeil.
Et dans les cieux là-haut, tous les anges sans doute
Chanteront les louanges de tous les conquérants
Qui ont mis à jamais ces foules en déroute,
Et se sont libérés de leur joug affligeant.
