Aujourd’hui, il gémit car vous n’êtes plus là… …Vous aviez investi un giron en refuge, Dans un sein où l’amour, à l’abri des déluges, Fortifiait chaque jour ces trésors qu’il aima.
Des serments de bonheur en hommage à la vie, Ces fleurons illustrant tout le feu infini Que sa mie chaque instant lui offrait, exaltée, Faisaient de lui celui qu’avant il a été.
Maintenant, la tristesse lui ravine le cœur, Car des démons pervers ont tout interrompu, En jetant au bûcher -ô inhumaine horreur !- Tous ceux qu’il a aimés qui, hélas, ne sont plus.
Ce torrent tout puissant qui transcende les Hommes Qui a tout le loisir de leur reprendre tout, Chaque instant peut choisir de dévier de son brou Pour aller aborder des méandres fantômes.
Disposant de nos jours, il aliène nos vies, En impactant alors ce que sera demain, Le destin ne sera plus qu’un chenal aigri Quand nos cœurs qui battaient se tairont en chemin.
Il perçoit, à présent, qu’en dépit des souffrances Qu’il ressent, l’univers continue son allant, Sans se soucier du tout de ce grand vide immense Qui l’épuise en brisant les couffins du vivant.