A l’aube d’un regard, au moment le plus doux Quand tu glanes l’aurore aux abords du réveil, Que ta main se faufile en caressant ma joue Esquissant une ébauche de vie au soleil,
Dans tes yeux, l’océan se reflète limpide, Et j’y lance à l’envie toutes mes illusions, Je me noie dans les flots des haines impavides, Mais, mes rêves sont pleins d’épanouies passions.
L’éclat de ta pupille en rebond sur ma peau, Tous nos soupirs se noient dans la rumeur avide, Et nos corps enlacés s’ouvrant au jour nouveau Dans un cri retenu, nos âmes se dérident.
Alors transfiguré, aux accords du plaisir, Le matin de retour ressuscite complice, Nous voyant revenus au pays du désir Aux fragrances d’amour, atteint avec délice.
Quand la lune rêveuse au halo éphémère Se retire au levant et nous fait ses adieux, Je m’accroche à l’écho venant de la lumière De ton cœur échoué dans mes yeux amoureux.
J’ai vu tant d’océans aux vagues embrumées, Tant de mers dérisoires aux houles impies, C’est au large de toi, celui qui me grandit, Que j’aimerais rester pour y mourir d’aimer.
