Je m’ennuie de cette nuit où traversant un parc J’aperçus une fleur qui comme moi respirais Le calme après la guerre après le chaud le frais Nocturne Sa tête diurne détendue comme un arc
Voulait embrasser toute la nature endormie Elle-même hésitait entre la veille et les rêves Souhaitant connaître autant les feuilles et la sève Penchant pour la racine ou penchant pour le fruit
Bercée par les caprices du vent elle s’assoupie Sur son lit de gazon dans des draps parfumés Hermès la caresse dans les forts bras de Morphée
Et l’Aurore aux doigts roses se fond en Aube nouvelle Un bourgeon devient rose puis fleur artificielle Une abeille se pose sur moi et je souris