Vos
poèmes

Ô! Ne gouttez pas à ce miel,
Qui toujours guette plein de fiel.
Car c'est ce traître fruit du diable,
À ce trépas indésirable,

Qui vous mènera par la main
Pour sûr la plus horrible fin.
Prenez bien garde à cet étables
Car y sont bêtes peu aimables!

Prenez garde, il suffit d'un rien
Pour tôt réveiller le Malin ;
Qu'il lâche ses bêtes féroces
Qui vous terrasseront de force.

Voyez vous bien l'Hydre de l'Erne,
Qui s'approche pour mettre terme,
À vos jadis jours heureux,
Ceux qui étaient des plus soyeux!

Et maintenant, fuyez manants!
Car le fléau qui vous attend
Est pour sûr celui de Satan!
Qui est le pire des châtiments!

Où donc allez vous? Il est là,
Dans une ruelle là-bas
Où vous vous croyez à l'abri,
Mais là se trouve l'ennemi!

D'un coup il saisit votre cœur,
Et le dévore plein de rancœur!
Contre tous il a une dent
Et il les troue de son trident.

Malheur à qui lui vend son âme,
Car c'est alors lui que l'on blâme :
Qui commet une telle imprudence
Ne mérite reconnaissance.

Adieu! C'est une âme damnée
Qui s'est elle même châtiée ;
Elle se fait alors bannir
Pour ne plus jamais revenir.

Ah! c'est un chemin sans retour,
Il ira périr dans le four
Des Enfers, celui de Satan.
Cet homme était un impudent!