C’est un petit rocher Entouré d’une flaque Tiède, et troublée Par le sable qui bouge, La pierre pulvérisée Comme une pluie rosâtre Tombe en tourbillonnant Et teint la mer en rouge. Une crevettes grise Comme un éclair qui passe Et dont des algues brunes Seraient les doigts plastiques, Tente en une danse Silencieuse et rythmique De retenir la mer Qui à jamais reflue. La mer, elle, Respire sans trêve Et la crevette grise Se dissout dans la flache. À chaque expiration Quelque chose s’achève Mais dès lors qu’elle inspire Tout se reconstitue, Et la crevette grise De revenir nager Dans la mer exiguë.