Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Christian CALLY

Douce France

(C'est mon tout premier poème, j'avais alors 16 ans.)


Ô France, ô douce mère, ô culturelle flamme,
Ta vie nous est chère, et tu restes sans blâme,
Nous venons pour t'aider et pour te secourir,
Ou bien te libérer, ou bien, pour toi, mourir.

Ton drapeau fut trahi par d'âmes chancelantes,
Mais il est recouvert d'années éclatantes,
Aux mains de l'ennemi, il fallut qu'il passât,
Mais il revint toujours, sans qu'on l'éclaboussât.

Tu vainquis tes rivaux sous le grand Charlemagne,
L'Europe était ton fief, ton pays de cocagne,
Le roi-soleil t'acquit un grand renom mondial,
L'aigle te fit le don du cachet impérial.

En dix-neuf-cent-dix-huit, tu forgeas la victoire,
Tu surgis de la nuit, recouverte de gloire,
En dix-neuf-cent-quarante, on trahit ton honneur,
En te livrant aux mains d'un très vieux radoteur.

Ton joug est dur et lourd, mais, de loin, on travaille,
Pour libérer ton sort de ces hommes de paille,
Qui te saignent à blanc, en te faisant souffrir ;
On te libèrera, on va te secourir.

Tu t'es soumise, hélas, à cette barbarie,
Tes fils à l'étranger, regardent leur patrie,
Qu'à quelques sursauts près, ne fait que s'avachir ;
Sous la croix de Lorraine, ils viendront t'affranchir.

Ô France, à tes enfants redonne leur courage,
Aux travailleurs souffrants, assure leur ouvrage,
Laisse-nous, tes enfants, avec exultation,
Retourner au bercail pour ta libération.

Nous allons pavoiser tes monuments illustres
Nous chasserons, ensemble, aux portes, tous ces rustres,
Nous allons célébrer des lendemains glorieux,
Et te donner, ô mère, un avenir radieux.

Christian Cally.
1943-2002.