J’aimerais être un coquillage égaré sur ce beau rivage. Portée par les flots de ton âme, en découvrant toutes les plages. J’écouterais ainsi ta voix qui me ramène à ta sagesse ; Je serais blottie dans tes bras où je m’enivre de caresses. Je me réveillerais plongée dans l’univers de ton regard. Des vents je serais protégée, confinée dans ce monde à part.
Mon amour se raccroche à toi, comme cette algue à son rocher. Il se nourrit de ton image, ne commettra aucun péché. Il te faut découvrir mon monde, en parcourir les hémisphères. Tu me procèdes en abrégé, un jour tu m’auras toute entière. A l’heure où les oiseaux se cachent, où la nuit tombe heureuse et fière, Dans la tiédeur le couchant projette toutes ses lumières; Sur les flots devenus brillants le mystère de ce paysage Donne un ton de toile de maître à la clarté de ton visage. Noie dans un abîme profond l’ardeur de mes paroles acerbes, La violence de certains mots, la rudesse de certains verbes. Crois-moi espérant ton amour je jette une fiole à la mer, Un message qui de très loin, raisonnera sur le même air : ‘Te amo ad vitam aeternum’
