Quand trépasse le soir, que je demeure : Là ! Barbare à la merci du premier Attila,
Devrais-je vous piller ? Vous, Charles Baudelaire ! Que le divin génie indulgencie enfin Ces poètes jetés au feu crépusculaire... Dans la cendre mouillée, ont fini leur destin.
L'Ennui hurle à la porte, O Muse mon amie Dans ma douleur, tranquille, êtes-vous endormie ? Ne l'entendez-vous pas ? Il me donne. Il me prend. Il est maître de source et je suis le torrent.
Comme un cheval fourbu, je me lie à vos brides, Aux rochers cinglés par d'effroyables rapides.
Emprunts de servitude, aux seules volontés D'exigeantes humeurs, mes rires sont comptés. Est-ce trop pour froisser les gens de compagnie ? Et trop peu pour vous plaire O Muse mon amie !
Parfois, seules mes peurs, depuis plus de trente ans M'interdisent ce cri : « C'EST BIEN VOUS QUE J'ATTENDS !
Je supplie et j'implore une brève accalmie Dans les yeux de mon chien... O Muse mon amie !