Il avait à peine 10 ans. Il venait de perdre son père, Dans un banal accident, De la circulation routière. Sa mère avait dû en usine travailler, D’où moins de temps à lui consacrer
A l’école il était devenu le dernier. Au fond de la classe il avait été relégué. Il se prénommait Stéphane, Mais les élèves l’appelaient Bonnet d’âne.
L’instituteur, en cours, parfois l’interrogeait. Souvent, il ne répondait pas, car il rêvait, Aux promenades qu’il faisait avec son père, Dans les bois, dans les sentiers de terre. Stéphane, je te parle ! Criait l’instituteur. Réveilles toi, tu dormiras tout à l’heure ! Il sursautait, l’air éberlué. Toute la classe riait.
Il avait alors envi de pleurer, Les larmes lui montaient aux yeux. Mais fièrement, il les retenait. Non, jamais il ne pleurerait devant eux. Devant ces rires moqueurs, Devant ces regards rieurs.
Alors il baissait les yeux, Et répondait : Oui Monsieur. Essayant d’être plus attentionné A la leçon que l’instituteur donnée.
Mais il n’avait que 10 ans. Ce n’était qu’un enfant. Il se nommait Stéphane, Mais ils l’appelaient Bonnet d’âne.
Les enfants sont parfois cruels entre eux. Il est des adultes qui ne sont guère mieux !
