Le centre ville Des majorettes Un temps d’orage Qui se devine
Radeaux fragiles Sous les paillettes Comme un présage Tout en sourdine
Mais voici le cyclone Qui remue tout autour Dans le tonnerre qui grogne Pour aller sans retour Quand le sol se colore De ces morts en sursis De ces yeux qui implorent Dans l’espace d’un cri
Couleur livide La vie s’entasse Dans la farfouille Des souvenirs
Le quai se vide Les gens se cassent Avec la rouille Du repentir
Mais voici le cyclone Qui balaye les jours De ce troupeau de clones De ces vies à rebours De ces corps qui décollent Sans la peur des regrets Sans le cœur et l’alcool D’un paradis fané