Ceux-là étaient beaux Comme un clair de lune Avaient pour fortune L’eau vive des ruisseaux
Ceux-là étaient grands Comme une cascade Et leurs yeux de jade Se prêtaient serment
Ils portaient dans le cœur Un morceau d’avenir Et pour les jours meilleurs Des bourgeons qui respirent
Ils gardaient dans leurs mains Un peu de terre Prise au creux des chemins De l’univers Ils gardaient dans leurs poches Un peu de boue Quelques miettes de roche Et puis c’est tout
Ceux-là étaient forts Comme un cerf qui brame Élevaient leur âme Vers un météore
Ceux-là étaient doux Comme le murmure D’une source pure Roulant les cailloux
Ils volaient dans les cieux En attendant l’hiver Mais ce jeu dangereux Les rendit solitaires
Ils gardaient dans leurs mains Un peu de terre Prise au creux des chemins De l’univers Ils cherchaient la nature À tous les vents Pour donner au futur Quelques enfants