Ils glissent entre les rêves, Chuchoteurs de lune et d’ombre, Leurs yeux, des astres sans éteindre, Guettent les secrets du sombre. Velours de pattes fantômes, Ils dansent sur l’aube fragile, Tissant la nuit en royaumes Où le temps n’est qu’un argile. Sphinx sans énigme, ils murmurent Des contes aux herbes folles, Leur ronron, un philtre qui dure, Berce l’écho des paraboles. Gardiens de l’éphémère, Leur pelage est un miroir : Y brillent les rires du mystère, Et l’infini qu’on croit voir. Leur ombre file et s’évade Là où les songes ont des ailes… Ils sont les chats de mes pensées, Libres, sans forme, éternels.