Sous un ciel brodé de pétales légers, Deux âmes s’éveillent, printemps éphémère, Leurs rires clairs, en chemin de lumière, Effleurent l’hiver, l’ont déjà chassé. Les cerisiers enrobent leur promesse, Fragiles, mais pleins d’une grâce obstinée, Comme ces mots qu’on n’ose avouer, Et qu’un regard translate avec tendresse. Le ruisseau murmure un secret ancien : L’amitié est ce champ où germe l’audace, Où chaque pas tremble, mais jamais ne lasse, Où deux silences s’entrelacent si bien… Un jour, l’été brûlera leurs mémoires, Mais sous les bourgeons, au creux des racines, Demeurera l’écho de leurs espoirs, Graines d’or semées en terre divine. Alors, quand reviendra la floraison, Leurs cœurs, en secret, danseront encore Deux souffles unis, doux chœur de l’aurore, Éternel reflet d’une même saison.