Viens, marchons d’un pas vif dans la forêt profonde ! Humons cette fraîcheur humide du matin ; Suivons le clair sentier qui monte et vagabonde Parmi les fûts puissants des odorants sapins !
Le sous-bois est empli d’une brume légère, Flottant, fantomatique, à l’entour des hauts troncs Qui filtrent du soleil les flèches de lumière Créant un féerique éventail de rayons.
Ces bois semblent déserts et cependant palpitent D’une abondante vie et l’on perçoit non loin, Au sein des verts fourrés que tout un monde habite, Le poids de longs regards d’invisibles témoins.
Un oiseau nous surprend par son battement d’ailes, On entend tout là-bas d’un bûcheron les coups, Le murmure du vent parmi les tiges frêles Ou bien l’écho lointain du doux chant du coucou.
Certains sons font penser à des voix étouffées ; On s’attend presque à voir dans le bois silencieux Paraître des lutins, des sylphes et des fées Ou les elfes des contes anciens et merveilleux.
Saluons les grands arbres élancés et sublimes, Demeures des Dévas lumineux et sacrés, Entrons dans l’harmonie de cette ambiance intime, Toute emplie de mystère, et de profond secret.
Ô magique forêt, ô divine Nature, Nous nous fondons en toi et tes bois enchanteurs, Où la vie demeurée belle, innocente et pure, Vient abreuver notre âme et charmer notre cœur.