Conciliabule
- Si tu voulais un jour refaçonner le monde,
Comment t'y prendrais-tu ds-le moi mon amie,
Referais-tu la terre aussi grande, aussi ronde,
Changerais-tu les hommes, dis-le moi je t'en prie!
- Referais-tu la mer et l'océan qui gronde,
Et la lune d'argent qui éclaire la nuit,
La nuit, la ferais-tu aussi noire, aussi sombre,
Le soleil qui réchauffe, plus brillant à midi?
Les oiseaux dans les branches, qui sifflent à la ronde,
- Les ferais-tu chanter autant de mélodies,
Donnerais-tu aux fleurs ce parfum qui inonde
Les parterres des villes, les clos les plus petits?
Réfléchis à cela, dans ton fauteuil à l'ombre,
- Ne penses-tu pas vraiment que le monde est joli,
Qu'il ne faut rien changer sur cette mappemonde,
Qu'il faut garder la terre telle qu'elle est aujourd'hui?
Tu ne me réponds pas ma tendre amie tu souffres,
- Pense-tu mes questions gênantes quelque fois ?
Réponds-moi je t'en prie, échappe-toi du gouffre,
Où ce mal qui te mine, te mène malgré toi!"
- Je pense que tes questions, sur la forme m'indiffèrent,
Comme m'indiffèrent les jours que je passe à souffrir,
J'aimerai comme toi admirer cette terre,
Mais cette terre m'ennuie, elle m'ennuie à mourir!
Autrefois j'écoutais le vent dans les grands arbres
Je tremblais quand l'éclair annonçait le tonnerre,
Aujourd'hui le grand vent hurle des chants macabres,
C'est dans ma tête en feu qu'explosent les éclairs!
Hier, au creux de mes nuits que je trouvais si belles,
Je rêvais longuement à ce beau paradis,
La nuit je ne dors plus et les heures martèlent,
Mon crâne endolori par cette maladie!
Crois-tu qu'un beau matin ma vie sera moins triste,
Que moi aussi un jour, je verrai le soleil,
Réchauffer mes idées que je trouve si tristes,
Que la joie chantera encore à mon oreille?"
- "Mon amie j'en suis sûre, demain sera pareil
Aux jours heureux d'hier que tu appréciais tant,
Le jour sera plus clair un matin au réveil
Tu verras scintiller la lumière du beau temps!"
mars 2006.
