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Ange MATTEI

Altitudine

Le jour où mon rêve,
S'écroule sur la grève
Du mont plongeant dans un gouffre Klein
Je vois d'un coté la terre et de l'autre l’horizon lointain.

Souvent à flanc de montagne,
Calme et silencieux,
Je grimpe jusqu'à la présence des cieux
Où est ce, la mer que mon cœur gagne?

Alors calme et silencieux, j'écoute!

Jamais merveilleux sons pareils
N'ont émeut mes oreilles
Un murmure dans les arbres touffus
Comme un souffle confus
Doux comme une ballade divine profonde
Tournant autour du Monde.

Depuis le vaste empyrée aux ondes embellies
Tournoie les orbes infinis
Se perdant dans l’ombre,
De mon âme, le temps et le nombre.

Alors j’écoute ces lyres célestes !



Venues des bords glacés de l’Ether
Chanter comme oublié de la mer
Un hymne qui sans conteste
Enlacé d’une symphonie,
Triomphait de l’air en toute harmonie.

Un paysage immense
Qui sans cesse recommence,
Ces monts et vallées charmants aux yeux
Ces forêts d’un éclat merveilleux,
Cette île et ses rocs sanguinaires
Recouverts de rouge colère.

Des grottes se soulant des marées,
Des crêtes déchirées,
Les montagnes, aux fronts de nuées recouverts,
Et dont l’ubac s’éclaire des Aulnes verts.

Un chant qui par moment s’élève
Des vagues que la Tyrrhénienne étincelle sur la grève
Où les longues boucles bleues des spirulines,
Jouent dans l’eau chatoyante avec l’ombre des collines
Traçant d’étranges figurines.

Puis tout là-bas, après les bruyères que la nature égrène
On aperçoit l’horizon paré de sa pourpre incertaine
Que l’azur empli de magie,
Par un soleil radieux éclairant l’infini,
Des rivages aux flots désunis.
Oh terre d’azurin amour,
Au baiser ondoyé
Qui dans son Odyssée a trouvé
Abri pour toujours.

La tramontane soufflant sous l’anse fauve
Illuminant de mille éclats, mon rêve de pierre mauve
Et salut les enfants de ce rocher sauvage
Qui bercent depuis leur jeune âge
Dans les vignes et les châtaigniers leur courage.

Alors assis et silencieux, j'écoute!

La Méditerranée et ses pins d’or
Me révéler les ophiolites de ce trésor
La cigale en amie l’accompagner en cœur,
Exaltant alors un hymne au bonheur
De ce joyau blanchi d’écume
Que ses cystes rosés parfument.