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André LE MAGOARIEC

Délire et lucidité


Ah! Que les jeunes fleurs aux fragrances vernales,
Me retournent les sens et le cœur en avril,
Avant que le bourdon, butineur de pistil,
Y savoure en noceur les chaleurs estivales ;

D’autant plus que bientôt, les couleurs automnales,
De leurs charmes furtifs annoncent le péril,
Faner ou bien périr sous un premier grésil
Qui se fait le grelot des froideurs hivernales.

Primevère et jonquille ou cette rose, encor,
De la vie ici-bas, plantent bien le décor :
Ainsi va le printemps, ainsi va la jeunesse,

Le temps d’une fleurette et c’est déjà l’été,
Puis vient alors l’automne et le regret qui blesse
Et le vent qui ravage, en hiver, la beauté.