Le diamant et ses fissures. Ça n’existe pas. Le diamant se taille. A force de tailler il apparaît parfait. Nous demandons une certaine forme, une certaine mesure, une belle transformation. Il y a des défauts. Ce n’est pas terminé. Il faut encore tailler jusqu’à ce que ça nous plaise. Personne ne peut le tailler à part nous. Avec nos propres mains. Qui pourrait le faire ? A part un bijoutier parfait dans son geste. Ses desseins merveilleux pour transformer un simple caillou en carats.
De l’or pleuve dans les caves. Nous nous entraînons une course vers ce trésor tombé du ciel. Que d’avares dans le district. Je reste stricte. Je n’y touche pas. Quel défaut, de vouloir à tout prix voler l’or divin. Ne devenez pas aveugles, sourds et muets. Prenez vos cabas et ramassez vos crachats que vous expirez sur cet or. Soyez sages comme le hibou, et ses yeux ronds et discrets. Ne prenez que le mulot si vous en êtes sûrs de l’attraper.
Des grenats dans tes yeux. Mes bijoux préférés. Je les porte comme je porte une chevalière d’héritier. Je les enferme dans mon coffre. Je les protège des voleurs. J’ai horreur des vols de valeurs. Mais j’en suis sûr, personne ne viendra me les prendre. Tu me les as offert de bon cœur. Je les embrasse tous les jours qui ont suivis ton départ. Je les montre parfois à des amis. Mais j’ai peur que ça soit envié une fois de plus. De toute façon, c’est trop cher. Ça a trop de valeur pour que ça puisse être volé. Ça dépasse le prix des milliards de roses existantes.
Une ampleur qui va au devant de la scène. Oui, j’ose enfin le clamer. Je l’aime. Un bisou sur une joue. Un bisou sur un bijou parfait. Je l’ai fait. Je le ferai encore une fois. Parfois, je me fais discret. Je n’en parle pas. De ce jour, où j’ai vu ton granite. Volcan en éruption fait des étales sur mon divan. Tes pierres dorées. Multicolores, j’ai encore le souvenir d’un arc en ciel. Rien ne peut arrêter mon élan vers ses pierres qui sont restées dans ma mémoire. Intacte, elle est.
Lumineuses pierres dansent au dessus de ma tête. J’ai plein de souvenirs de ce voyage vers tes Vosges. Tes paysages fleuris d’émeraudes rubiconds, de rubis violets. Je me les remémore comme un être avant sa mort. Que j’aimerai être à tes côtés brillants. Tu brilles dans mes souvenirs. Et c’est magique comme je peux fluidifier ton or. Dior, j’adore. Déesse, je t’adore.
Princesse souveraine d’un empire français n’est rien par rapport à une princesse souveraine d’un parc aux jonquilles et violettes adorées. Parée de fantasques bijoux transparents, je t’aime comme un grand Aladin. Jasmine, je t’aime. Sur mon tapis, je remets nos alliances au génie de la lampe. Les bagues seront pour nos fiançailles. Une éternité, j’ai attendu ce moment. Pourquoi est-ce si long ? Pourquoi tes cheveux si longs ?
Sillonné encore sur tes vallées, pour décrocher l’herbe ensoleillée de l’été. Te l’offrir en bouquet. Un signe que tu n’espérais pas. Mais il est vrai que nous avons attendu si longtemps. Maintenant est venu le temps des amours non fictionnelles. Éternelles âmes s’éternisent dans le paradis des soutiens-gorge. Demeurant sereines, elles continuent leur traversée dans un karma dignement beau.
Illustre magie. Magie de l’amour. N’aies pas de doutes. Ne redoute pas le retour de l’amour. Sauvage sera mon amour. Douce sera ma bouche. Elle brille comme un diamant taillé pour ton astre. Elle brille plus que ton astre. Car je t’aime d’un amour éternel. Je t’aime n’est qu’un mot de bijoutier amoureux de ses bijoux. Mais il n’est rien que je puisse te dire de plus beau. En fait, je t’aime plus qu’un simple je t’aime. Même s’il illumine tes yeux, je peux faire plus. Bien plus.
Ô bijoux, rien n’est plus beaux que tes bijoux. Et mes bijoux de famille sont tienne. Assurons-nous une fois de plus qu’ils soient en sécurité. Ne pas les abîmer. Les choyer. Je te les offrirai quoi qu’il advienne. Puisque tu es reine. Trônant sur la chaise parée, tu rechantes avec moi la perfection dorée des musiques de saltimbanques adorées de tous. Le bouffon du roi peut être fier de lui. Le valet aussi. Car il a fait ce que je lui ai demandé : t’offrir mes eaux dorées. Pour toi, seulement pour toi.
