La mort est un puits sombre de revenants peuplée Un maelstrom un siphon un immense entonnoir Où l’âme rejetée est plongée dans le noir Au royaume des ombres ne brille aucun reflet
La mort c’est une tombe où le dernier espoir S’éteint comme un miroir que recouvre un drap noir Où l’esprit chute et tombe comme tombe une pierre Une chute éternelle comme en un cauchemar
Y circulent des ombres comme dans un manoir Qui glissent et qui gémissent à travers des couloirs Ce lieu rempli de tombes se nomme un cimetière
Au bord du puits sans fond debout sur la margelle Indifférent au vide un ange déploie ses ailes Des ailes comme des voiles d’un blanc immaculé