Il arrive de Provence du pays des cigales Des étangs de Camargue où le Rhône tumultueux Se jette dans la mer telle un taureau furieux Là où des flamands roses tous ensembles s’envolent
C’est là qu’il caracole au milieu des taureaux Au milieu des roseaux sur le dos des chevaux Dont la course effrénée soulève des gerbes d’eau Des éclats de soleil et des milliers d’oiseaux
Qu’il chevauche au galop sur des chevaux ferrés Dont flotte la crinière comme l’écharpe d’une fée Là où souffle le mistral qui dégage le ciel
Pour que les murs chaulés restent sans moisissure Pour que de l’eau saumâtre on récolte le sel Pour que le soleil d’or règne seul dans l’azur