Au grand bal des couleurs Comme tournent les heures Tournent les robes à fleurs On n’entend pas de pleurs
Mais les oiseaux siffleurs Les oiseaux migrateurs Les pigeons voyageurs Et les merles moqueurs Et autres bateleurs
Le vent bon cavalier Qui n’a pas de visage Ne porte pas de souliers Entraîne dans son sillage La pluie et ses mille pieds Qui pratique l’effeuillage Quand les deux font étape La pluie qui rit sous cape Pour faire son numéro Ainsi qu’un toréro Plante ses banderilles Chausse ses talons aiguilles
Puis quand le soleil brille Et que le jour défile Faisant de l’œil aux filles De son regard coquin Chaussant des espadrilles Et dansant sur un fil Passe un bel arlequin