Elle loge ses métiers dans les caves les greniers Préférant les fenêtres et les trous dans les murs Elle tresse ses paniers non pas en brins d'osier Mais en fil de pure soie solide comme une armure Sachant que la lumière attire les étourdis Elle s'installe dans les angles et proprement ourdit Des œuvres captivantes qui laissent abasourdis Et toujours du même fil qui sort de sa bobine Les proies qui s'y laissent prendre elle les embobine Ces toiles ne s'affichent pas aux murs des musées Plutôt que les salons elles fréquentent les taudis Ce sont des toiles solides qui brillent a la lumière De formes géométriques une sorte de souricières Qui laisse passer le vent mais de l'eau s'alourdit Laissées à l'abandon elles finissent par s'user