Souvent le mal d’amour provoque des rougeurs C’est lui qui incendie les joues d’adolescents Qui donne des couleurs de fraises aux plus timides Et le front aussi chaud que la braise aux jeunes gens
Ce rouge n’est qu’une bouffée ainsi qu’un songe évanescent Il monte comme la fièvre et s’enfuit comme un lièvre
Mais ni la guerre qui met tout à feu et à sang En laissant derrière elle un paysage de ruines Ni la colère qui illumine le visage N’ont ce rouge incarnat qui dans l’air s’évanouit
Ce rouge qui rend belles les femmes à tout âge C’est celui que l’on cueille au réveil sur les lèvres De l’être aimé qui s’ouvrent encore humides Et toutes chiffonnées des baisers de la nuit