L’écoute d’autres voix nous renvoie à nous mêmes Toutes ces voix qu’on aime ressemble à des poèmes Ainsi ces voix que l’on entend dans la montagne Celle de la pierre qui roule sous le pied du marcheur Le bruit de l’eau qui coule qui cascade ou qui pleure La voix du randonneur que l’écho accompagne D’un cheval au galop qui court comme la tempête D’un moteur qui vrombit comme un âne à tue-tête Le meuglement des vaches et le son des clarines Le bêlement des chèvres des moutons qui cheminent Qui broutent l’herbe haute l’été dans les alpages Du ruisseau qui s’enfuit parmi les fleurs sauvages Le sifflement du vent qui fait trembler des feuilles Le sifflet d’une marmotte que réchauffe le soleil Le cri strident des aigles qui tournent dans l’espace Et les cris des choucas qui dans l’air vous glacent